July 4, 2023
Pourquoi l’extinction de l’éclairage ne peut être une alternative viable dans le combat contre la crise énergétique ?
Dans les villes européennes, les nuits d’hiver sont plongées dans le noir. L’explosion du coût de la vie, l’instabilité des marchés de l’énergie et la nécessité urgente d’atteindre les objectifs de réduction des émissions de carbone, ont incités les municipalités à trouver des solutions à court termes : extinction de l’éclairage public et restriction des illuminations des monuments publics et des commerces. A Berlin, 200 bâtiments et monuments historiques ne sont plus illuminés la nuit. A Paris, l’éclairage de la tour Eiffel, du Louvre et du Petit Palais est éteint une fois les touristes partis. Ces initiatives ont pour objectif d’économiser des coûts et montrer aux citoyens qu’ils ont, eux aussi, un rôle à jouer dans la réduction de notre dépendance actuelle au gaz russe et aux combustibles fossiles, sur le long terme.
Il est urgent de passer à l’action. L’Europe répond à 25% de ses besoins en énergie par l’importation de Russie, ce qui n’est plus une solution politique viable, ni durable. En 2021 seulement, l’Union Européenne importait 155 milliards de mètres cube de gaz russe, soit 45% de ses importations totales. Ces dix dernières années, l’UE a importé environ un milliard d’euro de combustibles fossiles par jour. A l’échelle mondiale, nous ne pouvons plus continuer à utiliser les énergies fossiles de la sorte si nous souhaitons stabiliser le réchauffement à 1,5°C.
L'opportunité d’économie d’énergie
Alors que la transition énergétique se poursuit, les efforts en vue de réduire notre consommation doivent devenir une priorité. Cependant, affirmer que le meilleur moyen d'y parvenir est de couper l'éclairage public est un point de vue à revoir.